Phénomène & Cie

La Savetière prodigieuseLa Savetière prodigieuse

Federico Garcia Lorca

La Savetière prodigieuseTraduction : André Belamich (Editions Gallimard)
Agent théâtral L'Arche éditeur
Texte publié aux Editions de L'Avant-Scène théâtre, n°1184 - 12 €



"Ma Savetière, c'est la lutte perpétuelle, sur fond de drame, entre (...)
la merveille de ce que nous imaginons et la vulgarité de ce qui est"
Federico Garcia Lorca

Farce poétique

La Savetière prodigieuseEcrite par Lorca lorsqu'il avait une trentaine d'années, La Savetière prodigieuse met en jeu l'opposition cruelle entre illusion et réalité.

En ces temps où la réalité, celle qui échappe à l'homme et qui supplante le monde intérieur par un monde consensuel, triomphe de l'imagination, brandir haut les couleurs de la poésie, du rire et de ce que Lorca nomme "l'âme humaine", nous semble un acte nécessaire de résistance en même temps que de réjouissance.

Résumé

Une jeune fille dans la fleur de l'âge a épousé un vieux savetier à qui elle mène une existence infernale, lui faisant payer le prix de sa fraîcheur et de sa beauté. Témoin-voyeur de cette situation turbulente, tout le village, composé de commères ou de séducteurs, arbitre le conflit, l'épiant, le commentant, tentant d'en tirer profit.
Seul
complice innocent de la savetière, un enfant calme les orages qu'elle déchaîne et subit. Fatigué des caprices et des impétuosités de sa femme, le savetier s'enfuit... Le caractère vif et droit de la jolie héroïne et ses illusions candides résisteront-ils à l'épreuve de cette absence ?

La Savetière prodigieuse

A propos de la mise en scène

La Savetière prodigieuseNous désirons cette Savetière colorée, vivante, humaine, sans forcément lui imposer une "hispanité" dont elle peut se passer, de par son caractère universel.
Le choix des tréteaux semble d'autant plus approprié à ce spectacle que Lorca les a lui-même utilisés avec son théâtre ambulant, baptisé La Barraca, drainant chaque été une vingtaine d'étudiants sur les routes d'Espagne. Cependant, nous en réservons l'usage à l'univers de la Savetière.
Le reste du village, présent durant toute la pièce, sera assis autour de cet espace privé, chaque personnage apparaissant comme une statue hiératique, figée dans la représentation de sa fonction.


Musique : Très présente à travers le texte (sous forme de chansons, de couplets, refrains de flûte, comptines...), elle émane naturellement du spectacle.
Grimages : Ils apportent à certains personnages (Monsieur Merle, les Voisines, l'Alcade, Le Savetier "montreur de marionnettes"...) un relief et une couleur spécifiques.
Marionnettes : Elles font partie intégrante de l'action, puisque le Savetier réapparaît déguisé en marionnettiste. Les figurines sont peintes à l'intérieur du manteau du Savetier, qui illustre son récit grâce à ces images, naïves, tirées du folklore populaire.
Danse : Un intermède dansé marquant la séparation des deux actes fait intervenir le flamenco comme langage physique inhérent à l'oeuvre.

Mise en scène
Stéphanie Tesson

Décor
Bony

Lumières
François Cabanat

Accessoires
Amélie Tribout

Costumes
Corinne Pagé

Maquillages
Dorota Okulicz

Musique
Frédéric Ozanne

Chorégraphies
Juliette Piedevache

Avec
Julie Delarme (La Savetière), Bernard Douby (Le Savetier), Florence Cabaret (L'Enfant), Céline Larrigaldie (La Voisine en rouge), Juliette Piedevache (La Voisine en vert), Jean-Pierre Leblan (Le Maire), Licinio da Silva (L'Auteur et Monsieur Merle), Pablo Penamaria (Jeune homme à la ceinture et Musicien), Xinarca ou Vincent Brulin (Jeune homme au chapeau et Musicien)